D e 2001 à 2012, l'activité a bondi de 95%, un chiffre exceptionnel dans une tendance française à +26%
Le chiffre a été révélé ce mardi par Pascal Jacottin, gérant de Pamir conseil, lors des Rencontres annuelles du tourisme en Maurienne. L'activité des domaines de ski alpin en Maurienne s'est montée à 86 millions d'euros en 2012, contre 36 millions en 2001-2002, soit 137% de hausse en valeur, et 95% si l'on tient compte de l'inflation.
Pascal Jacottin (Pamir conseil) et Hervé Boisson (Asadac)
Les résultats des stations mauriennaises tranchent avec l'évolution plus modeste du "produit neige" français en général (+ 26% sur la même période) et plus encore sur les résultats de la Tarentaise (+ 10%). La Maurienne a bénéficié à plein de l'"effet ZRR" (zone de revitalisation rurale), avec 43 000 lits touristiques supplémentaires en dix ans, soit + 46%, contre + 17% en moyenne nationale.
Toutefois, selon Pascal Jacottin et Hervé Boisson (Asadac), la Maurienne reste un "segment dynamique, mais restreint", avec 7% du marché français des vacances d'hiver (4,7% en 2001). Elle peine aussi, par rapport à de grandes destinations européennes comme les Dolomites, à s'installer comme une marque reconnue. Enfin, la sortie progressive du "dispositif ZRR", qui a permis de construire de très nombreux logements grâce aux incitations fiscales, en échange d'une "banalisation" obligatoire sur une dizaine d'années, risque de poser des problèmes de commercialisation. Les perspectives de nouveaux programmes immobiliers sont faibles, avec la fin des avantages fiscaux pour les investisseurs, la crise économique et la raréfaction des terrains disponibles.
D'ores et déjà, 15 220 des 40 000 lits ouverts sous le régime de la ZRR ont fait l'objet d'une renégociation officielle des loyers versés aux investisseurs (à la baisse...) à l'initiative du gestionnaire, voire d'une cessation d'activité de ce dernier. L'exploitation du parc issue du régime ZRR aura totalement cessé en 2024 d'où l'urgence, selon les spécialistes, d'envisager de nouveaux types de gestion, comme les résidences para-hôtelières, pour éviter la généralisation des "lits froids", occupés par leurs seuls propriétaires quelques jours ou quelques semaines par an.
Article de Frédéric THIERS, paru dans le journal "le Dauphiné Libéré" du 10/10/2013.
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