Question technique: le rôle du lanceur et du ralentisseur dans une remontée mécanique "débrayable"
L'intérêt d'une remontée mécanique "débrayable" est de proposer aux skieurs et piétons de grands débits et des durées de trajets réduites par une vitesse élevée des véhicules (cabines ou sièges).
Sur un appareil débrayable "monocable" (télécabines et télésièges), les vitesses en ligne sont de l'ordre de 5 m/s, soit plus du double de la vitesse d'exploitation nominale d'une remontée à pinces fixes ( ordre de grandeur 2.3m/s).
La contrainte majeure des appareils débrayables par rapport aux remontées à pinces fixes, est d'être capable d'avoir une vitesse en gare différente de la vitesse de la ligne (donc du câble).
C'est pour cela que l'on parle de "débrayage des pinces", celles-ci ne sont solidaires du câble que lorsque les véhicules sont sur la ligne, elles sont totalement isolées du câble une fois en gare.
Deux des principaux problèmes techniques rencontrés sont :
1-De permettre "l'embrayage des pinces", avec un différentiel de vitesse réduit au minimum, il est en effet impensable, tant pour le matériel que pour les passagers, d'envisager d'embrayer directement la pince d'un véhicule à l'arrêt sur un câble en mouvement à plus de 5m/s.
Conclusion: il faut "amener" le véhicule solidaire de sa pince à une vitesse proche de la vitesse du câble, c'est le rôle du LANCEUR.

Une longue chaîne de "pneus" alignés et animés par un jeu de courroie réalise une "rampe" d'accélération, les pneus viennent donner la vitesse nécessaire au véhicule par friction sur une partie de la pince destinée à cet effet (sorte de méplat situé sur la partie supérieure),
La photographie correspond ici au lanceur de la gare amont de la future TCD8.
2-De "freiner" le véhicule dont la pince vient d'être débrayée une fois arrivée en début de gare, en effet de part son inertie (et celle des passagers présents) le véhicule continuerait sa course dans la gare...(les frottements de la pince dans son rail de guidage ne suffiraient pas).
Conclusion: il faut ralentir le véhicule solidaire de sa pince, d'une vitesse proche du câble à une vitesse raisonnable pour une circulation en gare ( ordre de grandeur 1m/s voir moins), c'est le rôle du RALENTISSEUR
Suivant un principe similaire au lanceur, une chaîne de pneus vient ici "ralentir" par friction sur la pince les véhicules, sur les futures installations de Valfréjus un système de "brosse rotative" est même prévu pour venir déneiger ou "déglacer" les pinces avant leur entrée dans le ralentisseur.
La circulation en gare est assurée par un dispositif de "traînage" ou de circulation, il s'agissait de "chaînes" sur l'ancienne télécabine Agudio/Skirail qui venaient prendre appui sur les "suspentes" verticales des cabines.

Pour le "demi-cercle" que doivent réaliser les véhicules pour faire "demi-tour", la zone s'appelle le "contour", le mouvement est ici assuré (là aussi) par un système de friction à pneus.
La photographie correspond au contour de la gare amont de la future TCD8 d'Arrondaz.

Un petit schéma qui synthétise l'article, et vient compléter les explications écrites.
L'équipe de rédaction du blog attire l'attention sur le fait qu'il s'agit d'un article et d'un schéma de principe, très simplifiés destinés à la compréhension par un large public.
L'équipe de rédaction du blog attire l'attention sur le fait qu'il s'agit d'un article et d'un schéma de principe, très simplifiés destinés à la compréhension par un large public.
En particulier la notion de cadencement n'est pas abordée dans cet article, ce sera l'objet d'un prochain sujet.
F.C
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